Génération Mitterrand sur Opsis

 Génération Mitterrand sur Opsis


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, in Societas Criticus Vol. 26-02 : www.societascriticus.com


https://videos.opsistv.com/


CRÉATION JANVIER 2021


Texte – Léo Cohen-Paperman et Emilien Diard-Detoeuf

Mise en scène – Léo Cohen-Paperman


Assistante à la mise en scène – Esther Moreira

Avec Léonard Bourgeois-Tacquet, Mathieu Metral en alternance avec Clovis Fouin et Hélène Rencurel en alternance avec Pauline Bolcatto


Lumières – Pablo Roy / Stéphane Bordonaro

Scénographie – Anne-Sophie Grac

Création sonore – Lucas Lelièvre

Costumes – Manon Naudet

Régie – David Blondel

Administration-Production – Léonie Lenain assistée de Blanche Rivière

Diffusion – Anne-Sophie Boulan

Communication-Médiation – Lucile Reynaud


Durée – 1h15

À partir de 14 ans


Production de la Compagnie des Animaux en paradis


Coproduction Théâtre Louis Jouvet,Rethel; Théâtre de Charleville-Mézières; Espace Jean Vilar, Revin; le Salmanazar, Epernay. Le Forum Jacques Prévert – scène conventionnée de Carros.


Avec le soutien du Théâtre du Rond-Point.


Cette action s’inscrit dans le cadre de la résidence partagée de la Compagnie des Animaux en paradis en région Grand Est, réalisée en partenariat avec le Théâtre Louis Jouvet – scène conventionnée d’intérêt national de Rethel; Le Salmanazar – scène de création et de diffusion d’Epernay; le Théâtre de La Madeleine – scène conventionnée de Troyes; le Théâtre municipal de Charleville-Mézières; la Maison des jeunes et de la culture Calonne de Sedan; l’Espace Jean Vilar de Revin; La Filature – espace culturel de Bazancourt.


La Compagnie des Animaux en paradis bénéficie du soutien du ministère de la Culture / Direction régionale des affaires culturelles Grand Est, au titre de l’aide aux compagnies conventionnées et est soutenue par la Région Grand Est. Spectacle ayant bénéficié de l’aide de l’Agence culturelle Grand Est au titre du dispositif « Tournée de coopération ».


Le public assistera à un drame familial. Michel Corrini est ouvrier à Belfort; Marie-France Deschamps est journaliste à Paris; Luc Corrini est enseignant à Vénissieux. Leurs points communs? Ils sont nés au début des années 1950 et, à dix-huit ans, ont « fait » mai 1968. Mais surtout, au soir du 10 mai 1981, ils ont trente ans et rêvent de voir l’élection de François Mitterrand pour, enfin, « changer la vie ». Aujourd’hui, à la veille du premier tour des élections présidentielles de 2022, Luc s’apprête à voter pour Jean-Luc Mélenchon; Marie-France, pour Emmanuel Macron et Michel pour Marine Le Pen.


De quelles promesses, de quels non-dits et de quelles trahisons François Mitterrand est-il le nom? C’est ce que les trois personnages vont tenter de comprendre en racontant au public leurs destins, emblématiques de la France de la fin du XXe siècle, et en incarnant tour à tour le premier Président socialiste de la Ve République.


Références : les romans de Nicolas Mathieu et les monochromes d’Yves Klein.


Source : https://animauxenparadis.fr/generation-mitterrand/


Commentaires de Michel Handfield, M.Sc. sociologie (2024-04-28)


Cette pièce est la deuxième de la série Huit rois (nos présidents) de la Compagnie des Animaux en paradis (1) qui se propose de faire le portrait des huit présidents de la Cinquième République, de C. de Gaulle à E. Macron. » (2) Pour l’instant c’est le deuxième. Le premier fut « Vie et mort de Jacques Chirac, roi des Français » que j’ai aussi vu sur OPSIS et dont j’ai parlé dans Societas Criticus Vol. 25-01, du 2023-01-04 au 2023-02-21. (3) Du théâtre politique que j’aime, m’intéressant à la politique et à l’international.


Ceci étant dit, passons à l’essentiel : cette pièce.



Les personnages et les comédien·ne·s, fait avec le dossier de presse


Figures narratives : Marie-France Deschamps, Michel Corrini, Luc Corrini


Mathieu Metral :

Michel Corrini, ouvrier à Belfort, frère de Luc, ex-mari de Marie-France,

François Mitterrand (acte I),

Annunziata, Ieoh

Ming Pei,

Jean-Louis Bianco,

Hubert Védrine,

Eric Zemmour.


Léonard Bourgeois-Tacquet :

Luc Corrini, enseigne l’histoire et la géographie au collège Paul-Éluard de Venisssieux, frère de Michel,

Jean-Pierre Chevènement,

Michel Rocard,

François Mitterrand (acte II),

Jacques Attali.


Hélène Rencurel :

Marie-France Deschamps, journaliste à Paris, ex-femme de Michel,

Claude Gubler,

l’interprète de Ieoh Ming Pei,

Rachid Taha,

Jacques Séguéla,

François Mitterrand (acte III).



La prémisse


Ils ont voté Mitterrand en 1981. En 2022, ils ont voté Emmanuel Macron (Marie-France Deschamps), Marine Le Pen (Michel Corrini) et Jean Luc Mélenchon (Luc Corrini). Pourtant, ils peuvent parfois être d’accord sur certaines choses, certains diagnostics, mais pas sur les solutions par contre. Comme au Québec, où l’on peut être d’accord sur un certain recul du français, mais pas sur les solutions : diminuer l’immigration; améliorer la formation et l’intégration; faire la souveraineté; rendre le parcours scolaire en français obligatoire jusqu’au cégep pour les enfants dont au moins un des deux parents n’a pas étudié en anglais au Québec, c’est-à-dire harmoniser le parcours scolaire au cégep avec ce qui se fait pour l’éducation primaire et secondaire (4); demandez plus de pouvoirs pour sélectionner les immigrants et l’on pourrait continuer ainsi la liste des demandes.


Comme je le dis souvent, on vote rarement sur tout un programme politique, mais sur quelques éléments qui rejoignent nos valeurs profondes. Pour le reste, on n’est pas toujours d’accord. Parfois, on sera même déçu. Mais, qui lit complètement le programme des partis politiques? Très peu de gens, j’en suis convaincu.



D’hier à aujourd’hui en aller-retour


Dans cette pièce, on passe souvent de l’époque de Mitterrand à aujourd’hui, cela en diverses rétroactions (flashback) dont les protagonistes se servent pour expliquer comment ils sont passés de leurs espoirs en Mitterrand à leurs choix politiques actuels. Comme tout un chacun, on rationalise nos choix comme on gomme parfois nos dissidences. C’est que si l’on vote sur ce qui nous plait, tout ne nous plait pas toujours des partis politiques, même de celui qui a reçu notre vote, car les partis politiques sont des coalitions qui essaient de ratisser large; parfois trop large.

J’ai mis les minutages approximatifs des scènes que j’ai retenues pour mon texte. Étant de Montréal (Québec, Canada) et écrivant sur l’internet, ces références doivent être compréhensibles à un large lectorat qui n’est pas nécessairement de France et qui ne connait pas toujours l’histoire politique de ce pays sauf dans quelques grandes lignes.


12 à 19 minutes. Michel voit M. Chevènement, député, au Central. La semaine de 39 heures est votée. La retraite à 60 ans et la 5e semaine de congé payé s’en viennent. La vie des classes laborieuses va changer. Il nous reste les nationalisations à faire.


Le ministère du temps libre – fort intéressant comme idée, mais peut-être une mauvaise appellation - s’en vient aussi ! Cela permettrait d’amener son fils à la bibliothèque, de développer de nouvelles habiletés et d’avoir du temps pour vivre !


Quel beau programme c’était dans les années 1980, car Mitterrand fut au pouvoir du 21 mai 1981 au 17 mai 1995 ! Ici, au Québec, on parlait de « Liberté 55 » (5), soit la retraite à 55 ans. Mais, on a déchanté depuis. Avec la fin de l’URSS, le capitalisme social s’est incliné devant le modèle néolibéral (6). On a ensuite vu la montée de la Chine comme usine du monde, vu les avantages d’un régime autoritaire qui contrôle sa main-d’œuvre; et la délocalisation des productions intensives en main-d’œuvre vers la Chine et autres pays asiatiques. Avec l’internet ont suivi les délocalisations d’emplois professionnels, ce qui ancre la mondialisation économique néolibérale; faisant ainsi des travailleurs et des pays des concurrents et des entreprises des fournisseurs de travail au niveau mondial. Ces entreprises supranationales peuvent non seulement profiter des meilleures conditions possibles pour relocaliser leur production où elles le veulent, mais aussi exiger des compensations pour offrir des emplois à des pays qui en ont besoin. Le nouveau capitalisme a fait passer le Pouvoir des États vers les entreprises.


Avec tout cela, on parle maintenant de retarder l’âge de la retraite, de ramener des retraités au travail et de drogues de productivités (7). Les travailleurs sont maintenant des concurrents qui ne se battent pas qu’au niveau local, pour avoir des emplois, mais aussi à l’international, car une entreprise peut délocaliser/relocaliser une part de sa production en un tour de main. Elle n’a même plus besoin de bâtir une usine, car des pays sont prêts à le faire pour elle si elle y amène des emplois. Et, ça, c’est quand l’entreprise a besoin d’une usine.


Dans certains cas, elle ne fait que la conception, le design et la coordination de la production, des entreprises tierces produisant des parties du tout et l’assemblage final pour elle. Elle s’assure ainsi d’un plus grand profit sans avoir besoin d’usine ni d’une masse de salariés. Que quelques professionnels qui supervisent et gèrent le tout. Les autres font le travail de production pour elle.


C’est ainsi qu’on n’achète plus un produit français, européen ou américain, mais une marque dont le produit final peut être mondialisé. Pensons, Nike, Apple, Google, Canon, Mercedes, Rolex


Mais, cela avait commencé sous la droite déjà. C’était les prémisses de la mondialisation telle qu’on la connait aujourd’hui. (8) D’ailleurs, dans une discussion avec Rocard (vers 20 minutes de la pièce), on nous dit que la droite avait baissé les impôts pour favoriser l’économie locale. Mais, les Français ont acheté des produits étrangers ! Ce n’est pas simple de balancer une nation ou un continent (Europe) dans un cadre de plus en plus mondialisé.


C’est ainsi que la gauche a besoin de l’extrême droite pour définir son identité. (vers 41 min) Être ce que l’extrême droite n’est pas : plus modéré ! Mais, la droite a appris à ce jeu elle aussi et, avec le temps, a ratissé les électeurs qui se sentaient délaissés par la gauche, comme les ouvriers de la base et les petits entrepreneurs. C’est ce qui explique que des Michel Corrini, qui ont vu leurs emplois partir de la France vers l’étranger, sont passés de Mitterrand (Parti socialiste) à Marine Le Pen (Rassemblement national) en 2022. On ne les a pas accompagnés et aidés à s’adapter à ces changements. Ils l’ont subi comme une rétrogradation, voire une punition, la gauche courtisant de nouvelles clientèles politiques comme si eux n’offraient plus d’intérêts pour le Parti socialiste.


Mais revenons à Mitterand et un des derniers grands moments de cette époque révolue. (On est vers 47 minutes de la pièce) Le 15 mars 1988, on est à Paris, à l’Agence de communication Avast, dans le bureau de Jacques Ségéla. Ils penseront à la nouvelle campagne présidentielle : Génération Mitterand. Et ils auront une idée de génie à proposer à François Mitterrand : vous disparaissez, vous ne vous montrez pas, alors on vous désirera et on votera pour vous ! Vous êtes la marque du père de la nation. Vous êtes Dieu et vous désignez celui qui représente le mal. La construction de l’Europe nécessite un grand président. Vous le serez ! Les autres ne seront plus que des comptables, des gestionnaires ou des fonctionnaires qui seront dans l’Europe de Mitterand. (Vers 50 minutes) En quelque sorte, on en fait le mythe du dernier des Grands Présidents, au sens du dernier des grands hommes. Après lui ne resteront que des technocrates. C’est quand même puissant la création d’une telle image par le marketing.


Mitterrand est mort depuis 20 ans


À 56 minutes de la pièce, on est le 24 juin 2016. Marie-France Deschamps est venue nous parler de son nouveau livre : Mitterand l’Européen, où elle parle de son combat pour la construction de l’Union européenne du Président et plus précisément de son combat pour la ratification du traité de Maëstricht. (9) Elle est dans le studio de la matinale d’Yves Calvi. Elle a peur, car « Mitterand, c’est comme la Bible. Tout ce qu’il a dit ou fait est important, mais chacun peut l’entendre à sa manière. »


RTL Matin, le 7-30 : Ironie de l’Histoire ou hasard du calendrier, votre livre sort le lendemain du Brexit. Éric Zémour, lui, est là pour sa chronique où il parlera de la disparition de Michel Rocard, « Et oui, Michel Rocard, le grand réformiste. Celui qui avait initié la nouvelle gauche, au crépuscule des années 1970, aura aussi été le souffre-douleur de François Mitterand. L’occasion de rappeler qu’en politique tel est pris qui croyait prendre. »


1:00:55 Rétroaction au 1er juillet 1992. Mitterand décide du référendum sur Maëstricht sinon « l’Europe n’aura aucune légitimité populaire. (…) On ne fait pas l’Histoire sans le peuple » dit Mitterrand.

Retour au plateau de RTL matin (1h02). Elle rêve à une citoyenneté européenne; que l’Europe soit une grande patrie. Ils en semblent encore loin quand on regarde l’opposition aux lois européennes, notamment sur l’environnement; les gilets jaunes, les agriculteurs et la montée du nationalisme en Europe. Par contre, avec la guerre en Ukraine, on semble peut-être mieux en comprendre la raison. L’avenir nous dira si la raison européenne l’emportera sur le cœur nationaliste.


1:07:30. comment expliquez-vous le Brexit Marie-France Deschamps? « Je pense que c’est très important et c’est très grave ce qui arrive aujourd’hui au Royaume-Uni. » Éric Zémour intervient en disant, « Et bien, on y arrive. On a mis du temps. »


1:08:50. Marie-France Deschamps. M. Zémour, j’ai envie de vous entendre. J’ai envie de débattre avec vous. C’est ça aussi l’Europe. C’est des débats, des opinions contraires… On arrive alors à un affrontement des visions entre identité européenne et volonté/consentement des peuples. Les écarts entre l’Europe des élites et des classes populaires, d’où elle vient, mais qu’elle méprisera dans un long emportement au micro (1:13:20 -1:14:06). À regarder Zémour, on saisit où la droite va aller chercher ses votes quelques années plus tard.


1:14:10. Rétroaction au 20 septembre 1992 à l’Élysée. Le référendum fut remporté à 51%. Une nouvelle ère s’ouvre. Adieu la vieille Europe, bonjour le Nouveau Monde européen.


Retour à RTL matin. Vu le conflit entre les deux, on termine cette entrevue-combat entre Zémour et Marie-France Deschamps sur la chanson Terre de France de Julien Clerc, son choix musical. Elle s’est sonnée elle-même, dirais-je.


1h17. Épilogue, 31 décembre 1994


Michel : Après la privatisation d’Alsthom, j’ai été licencié.

Luc Corrini : J’ai adhéré à SOS racisme, acheté un petit pavillon et je vis avec Paul.

Marie-France Deschamps : je fais la chronique politique pour la matinale de France-inter.


1h19 :39 : Maintenant, on écoute les derniers vœux du Président :


« Mes chers compatriotes, c’est la dernière fois que je m’adresse à vous, pour des vœux de nouvelle année, en ma qualité de président de la République, aussi je me permettrais deux recommandations. La première, ne dissocierez jamais la liberté et et l’égalité, ce sont deux idéaux difficiles à atteindre, mais qui sont à la base de toutes démocraties. La seconde : ne séparez jamais la grandeur de la France de la construction de l’Europe. Elle est notre nouvelle dimension et notre ambition pour le siècle prochain. N’en doutez pas, l’avenir de la France passe par l’Europe. En servant l’une, nous servons l’autre. (...) »


Conclusion


Très bonne pièce polititicohistorique qui nous permet de comprendre où nous en sommes politiquement en occident, car la montée des extrêmes n’est peut-être pas un hasard. Il y a des explications. Des coins qui ont été tournés trop carré. Des groupes sociaux qui ont été laissés sur les voies de traverse, au nom d’un progrès commun, sans qu’on leur vienne en aide pour les intégrer dans le nouveau système économique qui était mis en place.


Si on délocalise une part de la production et que ces emplois sont remplacés par des emplois techniques et bureaucratiques, pourquoi n’a-t-on pas pensé à requalifier les travailleurs manuels pour les nouveaux emplois à venir par exemple? Certains diront qu’il n’est pas facile de requalifier un manœuvre ou un menuisier-charpentier en informaticien et c’est vrai. Mais, c’est oublier l’enrichissement moyen de la population suite à la création de l’Europe, comme l’ont dit Mitterrand et son entourage à l’Élysée (20 septembre 1992 à 1:14:14) :


« - Y’a plus qu’à convaincre l’ouvrier de Belford.

- Mais, il est déjà convaincu, il est plus riche qu’hier à la même heure.

- Des programmes européens pour la culture, pour la justice;

- Pour la recherche, pour la conquête spatiale;

- Une diplomatie européenne;

- On fabriquera ensemble nos bombardiers, nos missiles;

- Et nos centrales;

- Et nos lave-linges;

- On va devenir une terre promise;

- Adieu la vieille Europe, bonjour le Nouveau Monde;

- Félicitation M. Le Président. »


Alors, cet ouvrier ou cette ouvrière auraient-ils pu être requalifiés dans de nouveaux domaines pour répondre à une nouvelle demande des consommateurs? Aurait-on pu en faire de nouveaux ouvriers artisans spécialisés par exemple? C’est qu’avec l’enrichissement, de nouvelles avenues peuvent s’ouvrir, mais faut-il encore être capable de les saisir. Si on investit davantage en culture, ça nécessite nécessairement de nouveaux artisans pour les décors et les costumes de théâtres, d’opéras et des productions télévisuelles ou cinématographiques par exemple. Il faut aussi prévoir une demande croissante pour des produits plus spécialisés ou originaux, que ce soit en alimentation, habillement, rénovation/décoration ou en soins personnels par exemple. Bref, avoir des plans de remplacement et de requalification de la main-d’œuvre.


Il y avait donc place à des investissements en formation par exemple. Au soutien de l’entrepreneuriat artisanal et ouvrier aussi, j’imagine. Mais, a-t-on plutôt laissé cela au seul marché de tendance néolibérale? Comme si le marché pouvait tout planifier et résoudre. C’est oublier que le long terme, pour le marché, ce n’est souvent que 6 mois ! Là, on parlait d’un changement structurel profond qui aurait des effets sur au moins une décennie. C’est tout dire du gouffre entre le réel et les intentions.


Bref, on a perdu une occasion de demeurer dans le capitalisme social plutôt que de tomber du côté du néolibéralisme en croyant qu’un plus grand profit des grandes entreprises serait un bienfait pour la population. Malheureusement, les entreprises ont plutôt profité de la grande mare du libéralisme pour se libérer du Pouvoir des États et imposer leurs conditions, libres qu’elles sont dans un terrain de jeu supranational. Aujourd’hui on en récolte les résultats : une polarisation grandissante du monde.


Notes


1. https://animauxenparadis.fr/


2.https://animauxenparadis.fr/la-serie/

www.youtube.com/@animauxenparadiscompagnie4738


3. Michel Handfield, Vie et mort de Jacques Chirac, roi des Français. Théâtre sur OPSIS, in Societas Criticus, Vol. 25-01, du 2023-01-04 au 2023-02-21.


- À BAnQ : https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/61248?docref=kx3E2c3KXf_-d0Y-Rb_ikw


- À Bibliothèque et Archives Canada :

https://epe.lac-bac.gc.ca/100/201/300/societas_criticus/


4. Jean-Benoît Nadeau, Réforme de la loi 101 : le cégep en français, s’il vous plaît !, Le Devoir, 2 octobre 2021 :

https://www.ledevoir.com/societe/education/636435/reforme-de-la-loi-101-le-cegep-en-francais-s-il-vous-plait


5. Liberté 55, un programme d’assurance de la London Life dans les années 1990. Voir une de leurs publicités sur YouTube :

https://youtu.be/z6EcLTMXKlY?si=cuSIkcv-wR65GtCv

On peut en trouver d’autres en googlant « liberté 55 publicité ».


6. Sur ce sujet il faut lire Michel Albert, 1991, Capitalisme contre capitalisme, Paris: Seuil, coll. Points Actuels

7. À l’émission de vulgarisation scientifique, Découverte, un des sujets d’hier portait sur « Des médicaments pour performer au travail ». C’est qu’on cherche peut-être de plus en plus la perfection et la performance optimale (productivité) qui va au-delà des capacités normales.


https://ici.radio-canada.ca/tele/decouverte/site/episodes/912153/episode-dimanche-21-avril


8. Je parle de ces débuts de la mondialisation dans mon mémoire de maitrise, car c’était à cette époque :


Handfield, Michel, 1988, La Division internationale du Travail et les Nouvelles Formes d'Organisation du Travail : une nouvelle perspective, Université de Montréal. Disponible en PDF à Bibliothèque et Archives Canada :

https://epe.lac-bac.gc.ca/100/200/300/michel_handfield/division_internationale_travail/pdf/HandfieldMLaDITetlesNFOTunenouvelleperspective.pdf


9. Je n’ai rien trouvé avec ce nom de Marie-France Deschamps contrairement à d’autres noms de la pièce. Un personnage générique qui représente probablement un ensemble de journalistes politiques français. Par contre on nomme bien François Mitterrans de Mitterrand l’Européen : https://www.mitterrand.org/francois-mitterrand-l-europeen.html


Et François Mitterrand a lui-même écrit sur l’Europe aux Éditions de la Maison des sciences de l’Homme :


François Mitterrand, ONZE DISCOURS SUR L'EUROPE, 1982-1995, disponibles en Open Éditions :

https://books.openedition.org/editionsmsh/6310



Hyperliens


https://fresques.ina.fr/mitterrand/fiche-media/Mitter00154/generation-mitterrand.html


https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Séguéla


https://carreau-forbach.com/programmation/generation-mitterrand/


https://fr.wikipedia.org/wiki/Parti_socialiste_(France)


https://fr.wikipedia.org/wiki/François_Mitterrand


https://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Rocard


https://fr.wikipedia.org/wiki/Éric_Zemmour


https://fr.wikipedia.org/wiki/Traité_de_Maastricht


https://fr.wikipedia.org/wiki/Rassemblement_national


https://fr.wikipedia.org/wiki/Marine_Le_Pen

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